Damped Raw
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 < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's]

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Usual Dark




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MessageSujet: < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's]   < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's] EmptySam 7 Nov - 13:48

« Et j'ai décidé de danser à tes cotés...
M'approchant, reculant, m'adaptant en fonction de tes propres pas.
Car je ne veux pas t'effleurer, tout en le désirant ardemment. »


    Silence. Le silence de la nuit, rompu par les bruits de pas du chien qui errait. Il faisait noir, un noir brièvement illuminé par les lumières en provenance des maisons de la rue. On entendait parfois les rires des hommes qui buvaient devant un match de foot, ou bien les cris et pleurs d’un bébé tout juste réveillé. Mais le chien ne s’en souciait guère, silencieux, il errait. Sa silhouette sombre et massive se distinguant à peine dans la pénombre, ses prunelles grises comme le métal, semblable à l’acier d’une lame, se posaient sur son environnement. Il guettait un potentiel endroit qui pourrait attiser sa curiosité. Et bien vite il trouva satisfaction en découvrant un empilement de caisse, ce qui lui offrait un accès facile au toit. Sans un mot, l’ombre d’un sourire aux lèvres, il s’avança en direction de ces caisses vides. D’un bond puissant, il atterrit sur la première, s’immobilisa en l’entendant grincer sous son poids, puis reprit sa progression. Lentement, en prenant son temps, il bondissait de caisse en caisse, faisant des pauses pour les empêcher de craquer sous ses pattes. Il était loin de posséder la silhouette fine et gracieuse des femelles, mais il était également loin d’atteindre la carrure imposante des plus gros chiens. Il était entre les deux. De la force toute en finesse. Et cela lui plaisait. Il était dangereux ainsi, et il le savait. Il en tirait une satisfaction personnelle, quoi de mieux que de savoir qu’il imposait le respect en un regard. En silence, Usual put enfin bondir sur le toit. Ses postérieurs atterrissant sur la gouttière, il se propulsa tranquillement en avant tandis que la gouttière déjà fragile venait de tomber au sol dans un bruit désagréable. Grinçant des dents, le canidé observa les restes du tuyau de métal, puis reprit sa marche vagabonde sur les toits. Alors c’était ainsi que les chats errait ? Ce n’était pas bien désagréable, et il comptait bien en profitait car une occasion pareille ne se présentait pas tout les jours.

    Tandis que notre chien marchait tranquillement, sa queue fouettant l’air en silence, sa gueule entrouverte, captant ainsi les effluves que lui apportait la douce brise du soir. Les étoiles illuminaient sa route, et la lune veillait sur lui. Il était leur élu, à n’en pas douter, et il en était fier. Ce fut donc sous le halo scintillant de l’astre lunaire, qu’il s’allongea sur le toit. Ses pattes avant pendaient tranquillement dans le vide et Usual fixait l’horizon, admirant la ville qu’il, en cet instant, était en train de dominer de sa hauteur. Ce fut un bruit de chute qui le sortit de sa contemplation. Baissant les yeux vers le sol, il vit alors une chienne qui trottinait, à moins qu’elle ne courrait, il ne savait pas trop. Il vit derrière elle un entassement de canette et avec un sourire, il comprit que c’était la chienne qui avait fait tomber le tout. Il ne savait pas trop comment, et s’en fichait complètement. Son âme solitaire lui ordonnait de partir dans le sens opposé, pour ainsi poursuivre sa visite nocturne des toits de la ville, mais il fit le contraire. Sans un mot il se redressa, et suivit la chienne du haut de ses perchoirs. Ombre noire tout juste éclairer par la lune, peut être était-il effrayant ainsi sur les toits ? Aucune idée, quoi qu’il en soit il se décida à suivre la chienne, tout en espérant qu’elle fasse une autre bêtise. Pourquoi ? Aucune idée. Peut être cela égaiera-t-il sa nuit fraîchement entamée.
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Sixtine
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MessageSujet: Re: < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's]   < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's] EmptySam 7 Nov - 14:56

      La nuit . Celle qui valsait parmi les étoiles durant douze heures , avant de céder sa place au soleil son frère , qui éclairait le ciel et définissait le matin du soir . Celle qui rythmait notre vie aussi bien que le soleil , celle qui se tenait assise sur un piédestal en pierre de lune . Celle qui chaque soir clouait une a une les étoles sur la toison veloutée qu’était le ciel , et qui peu avant l’aube n les ôtait de nouveau une a une pour les replanter le lendemain au même endroit . Voie lactée , constellations , symboles et aides diverses . C’était notre boussole et l’échelle qui permettait d’accéder aux bras de Morphée , l’échappatoire qui nous évadait loin , et plus loin encore .
      La clef qui ouvrirait le coffre aux trésors , la détentrice de vos rêves .

      Sillonnant parmi les rues de la ville , je cherchais quelque chose a manger , ayant vécu mes deux premières années chez des particuliers adorables qui pourtant avaient disparu du jour au lendemain . Je n’avais pas eu le temps , et même l’envie de perfectionner ma technique de chasse . Ainsi , comme un vulgaire clébard des rues , je fouillais les poubelles . Dégradant pensez vous ? Eh bien .. Pensez , je n’en avais que faire : j’avais tellement faim que j’aurais pu avaler une boite de conserve entière , emballage compris .
      Furetant a pas de loup , je finis par dénicher une ruelle sordide , ou s’amassaient quantité de sacs poubelles . J’accélérais le pas , avant de finir en galopade effrénée , lâchant quelques aboiements rauques et claquant des mâchoires , voyant déguerpir avec satisfaction une cohorte de rats et deux opossums . Une fois le terrain dégagé , je plantais mes griffes dans le sac plastique le plus proche , et le déchirais le bas en hait . Ce geste me fit l’effet d’un meurtrier découpant sa victime de bas en haut , et un rire nerveux m’échappa . Le coulis d’ordures qui s’en échappait ressemblait en plus a des viscères gluantes , et les lumières insuffisantes de la rue principale me laissaient un arrière goût de mauvais film d’horreur dans la gueule .

      Chassant ses pensées un peu trop timorées , je plongeais le nez dans les ordures , pas princière pour deux sous . J’avais la dalle et je ne comptais pas faire la princesse qui ne veut manger que des aliments frais . La faim - dévorante - justifie les moyens ! Envoyant de grands coups de tête pour dégager le terrain , bataillant des antérieurs en fouillant la masse puante , on aurait cru voir un clébard qui n’avait pas mangé depuis deux semaines et aux gestes bourrins . Adieu féminité ! On se retrouve après la curée …
      Enfin , je dénichais quelques trésors , et les embarquais pour les dévorer un peu plus loin , laissant de nouveau la place aux rongeurs divers et aux animaux un peu plus sauvages - j’avais même humé l’odeur d’un renard - D’un regard hermétique , je contemplais mon butin : un demi poulet un peu avarié , une boite de sardine fissurée , un carton de lait qui puait affreusement . C’était pas mal . Je commençais par percer la boite de sardine a coups de crocs et de griffes , puis léchais l’huile au fond du récipient , avant d’avaler les deux poissons rescapés , et a peine moisis . Un régal . Ensuite , je dirigeais mon appétit vers le poulet , et l’avalais rapidement , broyant les os pour ne extraire la moelle . Un véritable festin . En revanche , quand j’éventrais la brique de lait , une crème pâteuse et très épaisse s’en échappa lentement . Prudente , je ne préférais pas y goûter . Repue , je glissais donc les lieux , puant comme si j’avais séjourné deux mois dans une crypte contenant une douzaine de cadavres pourrissants .

      Balayant mes babines d’un coup de langue brutal , ôtant les dernières miettes de nourriture qui restaient collées , je fouillais des yeux l’artère principale que je parcourais d’un trot énergique , a la recherche d’un point d’eau pas trop … Crade . Par deux fois , je m’approchais de gouttières dégoulinantes , mais la couleur ou l’aspect de l’eau me repoussa bine vite . Je dénichais au bord d’un caniveau , une flaque d’eau de pluie très claire que je lapais sans gêne , imaginant que si l’on m’observait , on m’aurait trouvé miséreuse et presque dégoûtante , a me servir ainsi dans les restes qui m’offraient la nature et la société humaine . Quand a ce que je pensais a mon égard , c’était simplement que je me débrouillais plutôt bien , face a certains chiens qui , rebutés par le fait de manger des ordures , se cassaient le trognon a chasser pour n’attraper qu’un lapin maigrelet après une demi heure de pistage et d’efforts . Chacun sa méthode bien sur , mais ce soir je n’avais pas le courage de chasser . J’étais fatiguée et optais pour la facilité . En revanche , je puais atrocement , et cet aspect de moi même ne me plaisait guère .

      La chance semblait de mon coté , car après m’être abreuvée , je perçus le glougloutement clair et familier d’une fontaine , placée sur une petite place a l’intersection de quatre rues . Démarrant au galop , je filais ventre a terre le long du trottoir , martelant les pavés humides de mes griffes élimés a tant marcher . Sur le trottoir , au coin de la rue , une rangée de canettes empilés avec un soin méthodique semblait m’appeler a grands renforts de scintillements argentés . Pour le simple plaisir , je résistais a l’envie de m’élever d’un bond aérien au dessus de la muraille , mais fonçais devant a toute volée , explosant la muraille de canettes qui s’éparpillèrent dans la rue , claquant férocement sur la route et contre mes flancs . Mon rire les accompagna un instant , puis d’un appel majestueux , je m’élevais dans les airs , avant de retomber dans la grande fontaine , soulevant une gerbe d’eau qui alla s’écraser bruyamment sur les murs des maisons alentours .

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MessageSujet: Re: < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's]   < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's] EmptySam 7 Nov - 16:03

    Et il la suivait, sans un mot. Sa silhouette sombre glissant telle une ombre sur les toits, comme les rasant de près. Elle avait renversé de son plein grès les nombreuses canettes, les chargeant comme si il s’agissait d’un mur qu’il fallait à tout pris détruire. Une pulsion quelque peu enfantine que le mâle préféré ne pas juger, il risquerait de s’égarer, de s’énerver ou d’aller se pendre si la jeune chienne devenait trop pitoyable. Et la misérable poursuivait sa route, ignorant le regard dégoûté qu’elle pouvait provoquer envers ceux qui l’observait. Princesse déchue aux allures de nomade, elle errait en vagabonde. Enfin…vagabond, c’était vite dit. Car Usual ne s’abaisserait jamais à fouiller les poubelles, encore moins à mendier de la nourriture. Il préférait chasser ses proies, et si il ne pouvait pas, alors il attendrait d’avoir une occasion. Et il n’hésiterait pas à manger du chat si la faim devenait trop grande. Mais quoi de plus beau que de sentir le sang couler dans sa gorge, sentir les os de sa proie craquer sous la puissance de l’étau de nos crocs. Il n’avait jamais autant frissonné que lors de ses parties de chasses, des parties qui lui procuraient un plaisir sanglant qu’il assumait parfaitement. Il était loup, dans sa chasse et dans son cœur, son âme. Il était chien, par sa silhouette trapue mais loin d’être aussi grande que celle des lupins. Il s’en moquait, car avant d’être loup ou chien, il était lui. Et c’était le plus beau cadeau qu’il pouvait faire à quelqu’un. Ou peut être le pire cadeau, tout dépend. Il était haït, et aimé aussi. Mais avant tout il était envié. Par sa liberté, par ses actions qui le distinguait des autres, par ses choix imprévisible, par son cœur qui bat en accord avec le vent. Tout en lui clamait une sauvagerie vagabonde, une liberté trop peu visible chez les animaux, chiens ou chats, ces jours ci.

    Sans un mot, le canidé poursuivit sa course nocturne. Trottinant, ses pas ayant le même écho que ceux de la jeune chienne. Des échos silencieux mais qu’il jurait semblable. Et alors qu’il l’observait de loin, appréciant le fait de voir sans être vu, il trébucha. Enfin pas vraiment. Ce fut une tuile qui se brisa sous ses pattes, avant de dégringoler la légère pente du toit pour finalement s’écraser au sol dans un bruit de vaisselle que l’on casse. Il s’immobilisa, retenant sa respiration pour finalement soupirer. Trop tard. La chienne l’avait remarqué, entendu plutôt et la voila qui l’observait. Et merde… Usual resta de marbre, immobile sur son toit, la lune éclairant faiblement sa toison aux multiples couleurs, du noir jusqu’au blanc, en passant par plusieurs teintes chocolat. Il profita d’être vu pour s’attarder sur la silhouette de la femelle. Une silhouette fine, mince. Ses pattes bien moins robustes que les siennes. La queue de la demoiselle était en panache, ce qui lui donnait un petit air de midinette dont elle ne semblait pas vouloir. Contrairement à lui, sa queue rasant toujours de plus ou moins près le sol, ou fouettant le vent durant une course. Bien que les poils chocolat de la demoiselle fussent plus longs que les siens, elle n’en semblait pas mieux protéger. Lui, possédait un épais pelage qui résistait au froid. Qu’en était-il pour elle ? Aucune idée. Et pourquoi se posait-il cette question ? Cela lui importait peu…

    Le silence s’était installé depuis un long moment. Un moment où les deux canidés s’étaient dévisagés avec plus ou moins de gêne. De toute façon, impossible à savoir avec cette pénombre. Usual n’hésita pas, il voulait la voir. Pourquoi ? Aucune idée, il s’en fichait. Il ne savait même pas pourquoi il voulait s’approcher. Par curiosité ? par ennui ? Pff. On s’en fiche. Il était cependant incapable d’hésiter, ce n’était pas son genre. Il faisait toujours quelque chose, peu importe les conséquences. Parfois ses actions étaient réfléchis, et se révélaient être des stratégies sans faille. Mais parfois il agissait par instinct, quitte à devoir finir estropé ou même mort. Peu importe. Il fallait bien se faire confiance pour avancer, et un peu de piquant pour que cela en vaille le coup. Alors le canidé s’approcha du bort du toit, prenant garde aux gouttières qui ne semblaient pas tenir correctement. Il découvrit alors deux poubelles, à terre. En un bond puissant et avec un minimum de souplesse il sauta sur ce les deux poubelles. Celles-ci s’ouvrirent et craquèrent sous son poids, mais avant que les pattes puissantes du mâle ne puisse effleurer les déchets qui s’étalait à terre, il s’était de nouveau propulsé en avant, avant de faire un joli virage en prenant appui sur une patte.

    Et le voila qui faisait face à la demoiselle, bien qu’il fut encore à plusieurs mètres d’elle. Une distance que le mâle parcourut en quelques foulées puissante. Ses muscles roulaient sous sa peau, et malgré son épais pelage, on pouvait les percevoir, se doutant ainsi qu’Usual n’était pas un chien qu’il fallait chercher ou provoquer pour un combat. Qui sait ce qui pourrait se passer ensuite ? Le canidé s’arrêta à quelques pas de la donzelle. La toisant, vrillant ses prunelles d’acier sur elle, il l’observa, sans un mot. Et il se détourna. Non il ne la snobait pas, ces techniques malsaines n’était pas pour lui, mais disons qu’il préférait se trouvait un coin tranquille où s’allonger. Il avait courut une bonne partie de la nuit et n’avait pas envie de tenir debout sauf si cela était nécessaire. Et pour le moment, la donzelle n’en valait pas la peine. D’un bond souple, il atterrit alors sur une caisse en surplomb. Y prenant place, la mâle s’y allongea et ses antérieurs pendait de nouveau dans le vide. Ramenant sa queue contre son flanc, Usual vrilla alors de nouveaux ses prunelles sur la demoiselle. Peut être était-il effrayant, en cet instant. Toujours à moitié caché par la pénombre, ses prunelles grises scintillaient d’un éclat froid et menaçant. Un éclat de sauvagerie pure qui n’avait rien d’amical. Mais il ne fallait pas qu’elle le prenne pour elle. Tout le monde croisait le même regard. Ce regard dur. Et il garda le silence. La femelle le briserait peut être, qui sait. Peu lui importait de toute façon.
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MessageSujet: Re: < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's]   < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's] EmptySam 7 Nov - 16:34

      Peur ? De lui ? Et pourquoi donc ?
      La demoiselle semblait peut être superficielle aux yeux du male - quoique manger des restes n’étant a vu de nez , pas un critère permettant de la classer dans la catégorie mais plutôt de la chasser de celle ci au contraire - Mais elle était loin de s’effaroucher d’un rien . Après tout , ce n’était rien de plus qu’un chien , un vulgaire chien n aussi mauvais , vicieux , musclé ou dérangé soit - il . Tant qu’il ne l’approchait pas en lui déballant une liste d’insanités vicieuses , elle n’avait aucune raison de s’effrayer . Pour le moment , sa seule occupation était de se .. Laver . Sa puanteur corporelle atteignait un degré qu’elle ne pouvait tolérer . Crade oui , mais pas trop .

      Vautrée dans la fontaine , je me roulais dans l’eau avec délectation , faisant fi des pigeons qui durant la journée auraient pu se noyer dedans , eux et leurs fientes . C’était toujours mieux que de sentir la poubelle pas fraîche pendant un mois et demi . Les quatre pattes ne tant , tantôt la tête sous l’eau et tantôt emergant ou avaler l’air a grandes goulées , je me trémoussais aigrement dans l’eau qui clapotait joyeusement , lavant les imputées qui s’étaient agglutinées sur mon poil chocolaté . Cette toilette sommaire ainsi faite , je me redressais , et m’ébrouais sèchement , enlevant le surpris d’eau en me secouant , faisant voliger ma longue toison . Je restais néanmoins bien trempée , mais pas assez pour tomber malade .

      J’esquissais un pas en direction des jets qui suintaient de la fontaine , ceux qui créaient les cascades irisées qui remplissaient le bassin , lorsque soudain , un crissement m’arrêta net . Je tournais vivement la tête , saisissant au passage l’image fugace d’une tuile qui tombe .. pour s’éclater au sol dans un bruit infernal . Mes yeux remontèrent par habitude , cherchant le chat maladroit qui avait dégradé le toit . Je tombais sur un chien qui semblait croisé husky , au pelage fourni et a l’air sévère . Ses yeux flamboyaient d’un éclat bien visible , et je compris qu’il m’espionnais depuis longtemps . J ‘en fus agacée . Est ce que je venais le contempler lorsqu’il s’isolait pour faire sa pause ‘ excrément’s time ‘ ? Non ? Eh bien !

      Je me détournais ostensiblement , lui présentant mon dos , prouvant a quel point il pouvait m’indifférer . il n’avait rien a faire alors , il matait une demoiselle qui se débarbouillait ? Eh bien le plaisir ne serait pas de longue durée . J’avais horreur d’être observée , surtout a mon insu . Alors qu’il descendait du toit , je me glissais subtilement derrière les statues au centre du bassin , me rinçant en même temps , tanndis que l’eau s’abattait violemment sur mon échine . Je fermais les yeux , gagnée par un sentiment de bien être , et collais mon front contre le piédestal humide , laissant l’eau laver mes tourments .

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MessageSujet: Re: < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's]   < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's] EmptySam 7 Nov - 18:05

    Oh oh. Elle ne semblait pas contente. Et la pauvre chienne se détourna, tournant le dos à notre mâle que la réaction amusa. Finalement il s’était trompé. Ce n’était pas une donzelle qui ne se souciait pas de son allure. Elle ressemblait désormais à une princesse boudeuse, comme grincheuse à l’idée qu’on la prenne en faute. C’était amusant oui. Tranquillement allongé, le mâle se lova un peu plus sur son piédestal, prenant plaisir à se coller contre le mur glacé. Confortablement installé, il observa la donzelle qui s’éloigna un peu plus, se glissant gracieusement entre des statues pour se rincer hors de sa vue. C’est vrai que son séjour près des poubelles ne l’avait pas aider, Usual sentait l’odeur des ordures jusqu’ici. Mais bon, ici tout le monde sentait plus ou moins cette odeur là, du moins quand on faisait les poubelles. Elle n’était pas la première dans ce cas et sûrement pas la dernière. En tout cas, lui n’avait pas ce problème. Il sentait surtout la forêt, les fougères et diverses fleurs. Il trainait surtout dehors, dans la nature et venait rarement en ville. Et de temps en temps, comme aujourd’hui, il sentait le lièvre. Odeur d’une proie récemment dégustée. Le mâle fut arrachée à sa rêverie par la queue en panache de la demoiselle, c’était la seule chose qui dépassait et qui était donc visible aux yeux du mâle. Avec un sourire, il s’avança.

    D’un bond souple, il quitta son piédestal pour atterrir au sol. De là il marcha tranquillement en direction de la fontaine. Aucune hésitation. Pourquoi allait-il la voir ? Aucune idée, encore une fois. Enfin si… Le caractère changeant de la demoiselle l’intriguait un peu. D’abord il l’avait perçu comme une enfant, une gamine. Puis comme un pauvre errante. Puis maintenant elle faisait sa fière, sa boudeuse. Il ne parvenait pas vraiment à la cerner avec précision, et cela l’agaçait au plus haut point. Elle ne cessait d’échapper à son jugement, peut être était-elle tout à la fois. Mais pour en être sûr il devait lui parler, ou du moins s’approcher. Car il ne trouvera réponses à ses questions qu’en buvant les paroles de la demoiselle, ou bien en lisant dans ces prunelles chocolat. Chocolat ? Il ne savait même pas, il n’avait pas fait attention à ces yeux. Sans un mot, il s’approcha de la fontaine et finalement s’installa dedans. Les jets de l’eau glacée le percutèrent de plein fouet. Il frissonna, se crispa puis finalement se détendit quand son corps s’habitua à la température de l’eau. Effleurant la surface de l’eau du museau, il fut bien vite aussi trempé que la demoiselle, pour son plus grand bonheur. Il aimait bien l’eau lui aussi… et si la jeune chienne n’avait pas été là, il se serait sûrement prêter à un jeu sans fin, se noyant de son plein gré dans cette fontaine. Notre mâle revint alors à la réalité. Devenant soupir, il se glissa entre les jets d’eau et les statues du bassin, atterrissant à quelques centimètres de la demoiselle. Il l’observa et l’ombre d’un sourire naquît sur ses lèvres. Non il ne se moquait pas, loin de là, après libre à elle d’interpréter son sourire. Les prunelles d’acier du canidé se plantèrent dans ceux de la demoiselle.


    - Usual Dark…

    il était ainsi. Pourquoi s’encombrait de mots quand on pouvait se contenter du plus simple ? il venait de lui offrir son nom. Sa voix grave et masculine s’étant élevée dans un souffle presque doux. Un mélange de force et de douceur qui faisait de sa voix un véritable cours d’eau. Une eau claire et tourbillonnante, si douce et si dangereuse. Et en retour, il attendait le nom de la demoiselle, comme une réponse à son propre écho. Les prunelles du canidé brillaient du même éclat froid qu’au début, contrastant avec sa voix plutôt tranquille. Il ne la lâchait pas du regard. Non il ne la matait pas, il ne la dévorait pas des yeux non plus. C’était juste un regard insistant, qui pouvait mettre mal à l’aise. Mais il ne changerait pas. Pas pour elle. Pas tout de suite…
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MessageSujet: Re: < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's]   < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's] EmptySam 7 Nov - 19:32

      Oh , c’était couru d’avance . Il était le plus grand , le plus bau , le plus fort et le meilleur , et moi , je n’étais que l’individu infime , de la classe sociale la plus basse et dont il faut plus avoir pitié qu’amitié . Eh bien non , je refusais catégoriquement de poster ce rôle . allons bon , il y avait bien pire que moi , bien plus ignoble et plus misérable . Je n’avais pas un ego surdimensionné comme l’ont tendance a l’être ceux qui gens qui se pensent importants , et j’estimais avoir un caractère plutôt facile a vivre . De quoi droit alors , me méprisait - il ainsi ? S’il ne m’aimait pas , si je ne dégoûtais , pourquoi ne partait - il pas ? N’étais je qu’un jouet pour lui , un vulgaire amusement ?
      Je refusais ce rôle .
      Catégoriquement .

      Relevant la tête , décollant mon front du pilier de granit gris moucheté sur lequel je m’appuyais , je m’ébrouais , chassant les raideurs de mon cou , cambrant élégamment celui ci pour désamorcer la futur ankylosie naissante . Puis , décidée , je relevais le menton , braquant d’un regard de feu et de glace sur le male qui avançait jusqu'à moi , donnant une brève mais intense impression d’un vassal marchant jusqu'à son seigneur immobile et altier . J’étais ainsi , princière . Je le regardais de haut sans être méprisante , je le jaugeais comme un inférieur sans le dominer . Un mélange exquis et sulfureux qu’il aurait du mal a démêler .

      • Usual Dark •

      Vraiment ? Le port toujours altier , je cillais simplement , le toisant sans morgue , le transperçant comme un rayon X , le mettant a nu sans pour autant exprimer un jugement . Je paraissais de pierre tant j’étais statique , et mon expression hermétique faisait penser a celle de la Joconde , qui vous toise et vous suit d’une impression gênante et oppressante sans pour autant vous juger . J’étais ainsi , paradant devant celui qui m’avait considéré comme un objet a admirer sans permission , et non pas comme un être vivant .
      Et soudain , mes lèvres s’ouvrirent sur un sourire désarmant et carnassier .

      « Enchantée »

      Et mon nom , il ne l’aurait que lorsque j’aurais la preuve qu’il ne me considérait pas comme son sous-fifre . Car , comme il le disait si bien a mon sujet , pour le moment … il n’était pas digne de mon attention , pas digne de cette information .
      Pas digne de savoir mon nom .



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MessageSujet: Re: < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's]   < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's] EmptySam 7 Nov - 19:56

    Non il n’était pas le plus beau, ni le plus fort, ni le plus intelligent. Il était juste lui… Lui-même, entier, vrai, sincère dans ses actes et ses paroles. Si ce qu’elle voyait ne lui plaisait pas, alors tant pis. Inutile de creuser, inutile de chercher, elle ne verrait rien d’autre en lui que ce qui s’offrait déjà sous ces yeux. Elle se trompait sur son compte, totalement. Mais comment lui dire sans la vexer encore plus ? Bah… après tout. Qu’elle pense ce qu’elle veut, si elle le voyait comme un crétin qui se croyait plus important qu’elle, et bien libre à elle de penser de telles choses. Il ne se croit pas supérieur, il croit les autres inférieurs ce qui est différent. Pour lui, le monde entier n’est rien tant qu’on ne lui fournit pas la preuve. Alors oui, elle ne serait rien à ses yeux tant qu’elle ne se démarche pas. Par ces choix ou ces actions. Et le mâle la toisait également, silencieux, seul sa respiration brisant le silence. Dégoulinant, tout comme la demoiselle, il n’en paraissait pas moins imposant. Alors que le pelage de la demoiselle lui collait à la peau. Elle n’était pas aussi squelettique qu’il aurait pu le penser… Et enfin elle répondit… par un simple enchanté. Un mot faux, un mensonge. Elle, enchantée de le voir ? Alors qu’elle semblait le détester à cause d’un simple regard posé sur elle ? Elle ne lui appartenait pas, et il n’avait pas besoin de se l’approprier. Plutôt se jeter d’une falaise que de dépendre des autres, ou de voir les autres dépendre de soi. Alors le canidé répondit, un sourire amusé aux lèvres.

    - Menteuse…

    Elle le regardait de haut, sans vraiment le vouloir. Elle se redressait de toute sa hauteur, prenant une allure princière. Il ne s’en formalisa pas. Qu’elle fasse comme bon lui semble, car ce ne sera pas le regard qu’elle posera sur lui qui changera quoi que se soit dans sa façon d’être. Et puis, c’était une allure qu’elle se donnait. Elle n’était peut être pas réellement comme ça. Enfin bref… Le canidé garda le silence un moment et finalement alla s’allongea sur l’épais rebord de la fontaine. Quelques gouttes d’eau lui sautait encore au visage, pour son plus grand plaisir. Et de nouveau il se tourna vers elle, avant de demander.

    - Et si tu m’expliquais en quoi je t’ai… offensée ?

    Toujours ce sourire aux lèvres, comme si il tentait de la prendre en faute. Elle l’amusait oui, mais pas en tant qu’objet. En tant que chienne fière… un peu
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MessageSujet: Re: < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's]   < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's] EmptySam 7 Nov - 20:17

      Et ça continuait . Il continuer de démentir sa différence tout en l’affirmant . Il clamait son innocence et détaillant en quoi il m’était supérieur . Or ,ce fait qui m’aurait prodigieusement agacé une poignée de minutes plus tôt m’était totalement indifférent . Après tout , ce qu’il pensait , comment il me voyait et se voyait lui même ne m’intéressait pas . Ou plus exactement , elle ne me serait d’aucune utilité , ne me servirait a rien dans la vie si ce n’est me frustrer plus encore . L’ego démentielle des gens m’amusait et m’irritait a la fois , mais la mienne , n’était - elle pas plus grande encore ? Cette habitude de juger ne me rendait - elle pas plus détestable selon mon propre point de vue , mes critères d’évaluation ? Qui étais je pour les juger et me juger moi même ?
      Or , la vie n’était que cela , juger et préjugés , idées reçues et rumeurs entendues . Ce méli mélo formait une boule sur laquelle on collait une étiquette assignée au nom de l’individu , et il était classé sans que l’on ait pris le temps de le connaître .
      Mon regard s’affûta alors . Hormis mes préjugés , qu’était ce chien ? En relatant les faits , ses défauts étaient nombreux . S’amusait - il a camoufler ses qualités ? Trouvait - il glorieux d’être considéré comme la personnification du mal plutôt qu’un être .. Normal , banal ? voulait - il se démarquer ? C’était dans un sens , le but de chacun ; mais nos efforts ne servaient qu’a nous rentrer un peu plus dans le rang de l’ordinaire .

      • Menteuse… •

      J’haussais un sourcil , choisissant de passer outre la remarque . Commet pouvait - il savoir si j’étais véritablement enchantée ou non ? Simple supposition de sa part qu’il transformait en affirmation . sur le moment , il m’agaçait , mais au fond n’étais je pas enchantée de le croiser ? il ne pouvait en aucun cas devenir , puisque sa perception envers moi se limitait a ses cinq sens , et notamment la vue . Je le relevais donc pas , laissant couler son amusement sous un mépris patient , comme celui d’une mère qui regarde son gamin enchaîner les erreurs alors qu’elle sait pertinemment qu’il peut bien faire . Je lui laissais le soin de garder cette réplique , ne souhaitant pas créer une polémique sur ces quelques mots . Puis , tout comme j’avais changé d’attitude lorsqu’il s’était avancé vers moi , je détournais le regard , et m’éloignais d’un trot ample a l’opposé du bassin , posant mes pattes antérieures sur la margelle de la fontaine publique .

      • Et si tu m’expliquais en quoi je t’ai… offensée ? •

      Je tournais la tête , l’effleurant d’un regard absent , désabusé . Le défier ne m’amusait plus , le jeu n’avait que trop duré . D’une détente souple , je me hissais sur le rebord de la fontaine , en parfait équilibre entre la rue et l’eau claire , usant de ma queue et de ma tête penchée comme balancier . J’étais parfaitement stable et a vrai dire , surprise de ne pas osciller sur ce rebord étroit et détrempé . Un sourire en coin se glissa sur mes lèvres , alors que je jetais un regard amusé au bicolore .

      « Qu’importe mon avis ? Tu survivra bien sans »

      Et d’un bond , je m’éclipsais , me propulsant d’un bond phénoménal sur la route , et bifurquais a gauche , hors de sa vue .


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MessageSujet: Re: < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's]   < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's] EmptySam 7 Nov - 20:48

    Elle s’éloigna, en quelques foulées gracieuses, bondissant sur le rebord de la fontaine avant de se propulser en avant et de lui jeter un regard amusé. Son avis ne lui servirait pas… en effet. Et elle s’éloigna pour de bon, laissant le canidé seul au bord de la fontaine. Bordel ce qu’il aimait pas qu’on le laisse en plan comme ça. C’est lui qui se barrait, pas les autres. Lui qui avait voulut faire un effort en allant la voir, voila ce qu’il gagnait. Une princesse emmerdeuse. Chic. En soupirant, le mâle quitta la fontaine et s’ébroua. Le froid le mordait soudainement. Promis, c’est le dernier bain nocturne de ma vie… En lâchant un nouveau soupir, le canidé chercha un nouvel empilement de caisse qui pouvait lui servir à grimper de nouveau sur les toits. Bien vite il se retrouva à vagabonder sur les tuiles. Puis il y eu un bruit, sourd, un choc violent suivit d’un gémissement. Fronçant les sourcils, le canidé bondit au sol et s’élança, prenant la même direction que la donzelle. Et là il la découvrit au sol, une voiture juste devant elle. Des hommes en sortirent, s’emparant de la chienne blessée pour la balancer violemment dans une cage, après lui avoir passé plusieurs chaines sur le corps. Merde… Il devait la sauver, il avait pas le choix. Alors, sans hésiter, il s’approcha à pas lents mais une lampe torche se vrilla dans sa direction. Repéré. Merde. Il voulut s’enfuir quand quelque chose se piqua dans son cou. Fléchette. Usual s’écroula alors, tremblant, faible, il se sentait mal. Réellement mal. Il sentait à peine les hommes qui lui passaient des chaines, il se sentit ensuite balancer dans la même cage que la demoiselle, demoiselle qu’il heurta au passage.

    Silence, un silence qui fut brisé par le moteur qui démarrait. Il faisait noir, juste une faible lueur semblait éclairer le coffre de la camionnette. Usual resta muet, il n’avait pas la force de faire quoi que se soit. Le simple fait de respirer lui semblait intolérable. Et à coté, la demoiselle ne semblait guère aller mieux. Ses blessures étaient profondes, ils ne l’avaient pas loupé non plus. Quand à lui, on lui avait injecté une sorte de drogue, pour l’affaiblir mais pas que ça. Il avait l’impression de sentir son sang bouillir dans ses veines, le brûlant de l’intérieur. C’était très désagréable, ça faisait mal, ça le fatiguait, ça le rendait dingue. Trop dingue peut être. Car désormais énervé et dépassé par les événements, il était furieux et la seule personne sur qui il pouvait se défouler, c’était la demoiselle.


    - T’étais obligé de nous foutre dans la merde hein ?

    L’husky grimaça, rahhh chiotte de drogue tiens. Il tremblait de partout, comme si il faisait une crise d’épilepsie. Il ignorait la donzelle, celle-ci devait sûrement s’occuper de ces blessures. La camionnette grinça, vacilla et le canidé fit un bond dans sa cage. Ce fut à ce moment là qu’il remarqua que ses chaines, étaient en fait relié à celles de la donzelle. Super, les voila liés par de stupide pour de ferrailles. Le canidé tenta alors de l’humour.

    - Oh … chic on est mariés !

    Humour de merde. Nan mais j’te jure mon pauvre, ferme ta gueule quoi. Surtout quand tu es dans cet état. Lâchant un soupir, exaspéré par sa propre stupidité, le canidé resta immobile. Peu à peu la crise passait. Il ignora le sang qui commençait à lui mouiller le bout des pattes. Elle allait pas me faire une hémorragie quand même ? Se tournant vers la demoiselle, il fut satisfait de voir qu’elle prenait soin de ses blessures. Elle risquait d’avoir du mal à marcher pour un moment, mais elle s’en remettrait. Une bonne chose…. Une bonne chose ? nan mais oh à quoi tu penses Usual ?! Elle t’a mis dans ce merdier, laisse là crever dans son sang quoi… Fin non, t’a voulut faire les héros et tu t’es fait avoir. Alors ferme la une bonne fois pour toute. Et surtout t’endors pas à cause de la drogue ! tu t’en prendrais plein la tronche au réveil ><

    Et la camionnette s’éloignait toujours, les menant on ne sait où.
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MessageSujet: Re: < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's]   < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's] EmptySam 7 Nov - 21:33

      Et enfin , je fus loin .
      Entrouvrant la gueule , je lâchais un soupir soulagé . Ce canidé bicolore avait le don de me mettre les nerfs en pelote , et pour un rien . ce fut un véritable soulagement mental et physique lorsque que je tournais au coin de la rue , disparaissant derrière un immeuble , échappant a son regard scrutateur . Je soufflais presque aussitôt , puis détendit peu a peu mes muscles crispés et néanmoins relâchés grâce au bain glacé que je venais de prendre . Je me sentais .. Bien , revigorée . En tant que parfaite citoyenne et habituée de la ville , je savais exactement ou aller pour regagner rapidement les terres sauvages , préférant de loin dormir sous les étoiles et bercée par le chant des insectes nocturnes que sur un carton éclairée par la lueur blafarde d’un vieux réverbère …

      Relevant la tête , je ralentis le pas , traversant la route sans évidement , regarder a droite et a gauche . J’avais une ouie suffisamment puissante pour m’avertir quand un bolide arrivait .. Je marchais donc une poignée de minutes , alternant entre rue principale , luxueuse et parfaitement éclairée et ruelles pavés ou seule la lune faisait office de source lumineuse . Une chance pour moi d’être un chien et d’y voir clair ! Certes , moins bien que les chats mais c’était mieux que rien . Plongée dans mes pensées , je traversais de nouveau une route bien fréquentée , et esquivais d’un bond une voiture qui m’ébouriffa le poil tant elle passa près . Je crachais mentalement une bordée d’injures polies au chauffard , avant de tourner la tête , juste a temps pour voir une voiture dévier , monter sur le trottoir , et sentir la morsure brûlante du pare choc sur mon épaule .
      Je poussais un glapissement suraigu , puis m’écroulais net .

      Je n’eus pas l’impression de perdre connaissance , mais dans l’état comateux ou j’étais , je ne pouvais pas bouger un muscle . Mon corps agissait seul , et mon esprit indépendant ne pouvait le contrôler . Mon corps était passé en pilotage automatique . La première chose qui me choqua , fut que j’avais .. Chaud . Très chaud . Trop chaud . Lorsque les hommes s’approchèrent de moi et m’entourèrent de chaînes , je compris bien vite pourquoi : leurs mains ressortaient écarlates et dégoulinantes . C’était donc mon hémoglobine qui me servait de radiateur .. a peu de choses près . Ne résistant pas , je sentis qu’on me portait , puis qu’on me jetait négligemment dans une cage . J’heurtais durement les barreaux , puis perdis véritablement connaissance .

      Lorsque j’ouvris les yeux , je sus aussitôt que tout était redevenu normal . Je pouvais me contrôler , et la douleur affreuse qui me cisaillait les flancs et me coupait les pattes était bien réelle . J’avais l’impression que mes membres avaient doublé de volume , et c’était certainement le cas . Nauséeuse , je me roulais en boule , collant ma tête contre la paroi glacée de la cage , sentant aussitôt le sang brûlant humidifier mes poils et me couler dans les yeux . Mais pour le moment , j’étais trop mal pour m’occuper de mes plaies . Sous moi , le sol tangua , et se mit a vibrer . Je compris que la camionnette allait démarrer , et j’imaginais qu’on me menait chez le vétérinaire , un vieil homme adorable et très doux . Pourtant , il y eut un claquement de chaînes , un bruit de clef et un corps me heurta de plein fouet . J’étouffais un glapissement , et me roulais en boule d’une façon tellement compacte et serrée qu’on aurait pu me soulever en me tenant par une oreille , j’aurais gardé exactement la même positon . Tremblante , je priais le ciel pour que je m’évanouisse .. Et le ciel m’éxausa .

      Quand je repris conscience la seconde fois , je me sentais déjà un peu mieux . Visiblement , j’avais du rester comateuse un bon moment puisque le sang avait eu le temps le coaguler légèrement . Il fallut que je me flotte contre la grille pour ôter la pellicule solidifiée qui avait soudé mes paupières . Ma salive se chargea de dissoudre le reste . Dans un premier temps , je bougeais une patte l’une pares l’autre , et a ma grande horreur , je ne pus même pas remuer un doigt de mes antérieurs . ils semblaient complètement paralysés . Espérant que ce n’était que du au chaînes ou a la coagulation du sang , je tachais de me nettoyer du mieux que je pouvais , et de répéter les plaies grosses plaies . J’avais sans doute une grosse veine sectionnée a l’antérieur droit , et une très longue estafilade serpentait de la base de mon cou jusqu’au milieu de mon flanc , et saignait abondamment . Malheureusement , les vertiges me reprirent , et je perdis connaissance sans même penser a vérifier si j’étais seule dans la cellule . J’étais tellement mal qu’il y aurait pu avoir des cobras autour de moi , je ne les aurais pas vu .
      Ma tête claqua sèchement lorsque je m’écroulais une enime fois .
      J’espérais simplement pouvoir me réveiller …

      Lorsque enfin , je m’éveillais pour la je ne savais trop combien de fois , je sus que c’était la bonne . Je me sentais déjà beaucoup mieux , mais nombres de petits indices - et d’autres plus gros - me laissaient perplexe . En premier lieu , mon pelage avait été lavé de toute trace de sang , et mes plaies bandées . Néanmoins je ne reconnaissais pas la main experte d’un vétérinaire , mais plutôt quelqu'un qui sait ou et comment coller des pansements . C’était déjà mieux que de mourir d’hémorragie ; un moment j’avais réellement cru y passer ; il m’avait même semblé entendre des bruits et des cris , mon corps poussé et sera . Peux être n’étais ce que des rêves . Et peut - être était ce mon fameux compagnon de cage , dont j’avais complètement oublié l’existence durant mes périodes de lucidité . Tournant donc la tête , ce fut sans aucune surprise - ou presque - que je découvris le visage maussade de Usual Dark . Lui aussi semblait lavé et peigné . Seul problème , nous n’étions plus recouverts de chaînes comme a mon entrée dans la cage , mais un seul bracelet nous était posé a l’antérieur , lié par une chaîne de cinq a six centimètres environ . Bref , très peu d’espace . Et ce fut grâce a cette réflexion existentielle que je pris conscience de ma proximité avec l’individu . En fait , nous étions littéralement couchés l’un contre l’autre , chacun s’appuyant sur l’autre . Je sursautais , un brun gênée , et voulais me décaler … Embarquant avec moi le Husky que j’avais réveillé . J’ouvris la gueule , prête a mordre mon entrave , lorsque j’avisais justement les minuscules traces de crocs du husky qui visiblement s’était déjà fait les dents dessus sans aucun succès . Dépitée , je refermais la gueule dans un claquement sec , et posais sagement la tête au sol , sentant monter les crampes d’une migraine carabinée .
      Décidément , j’étais au meilleur de ma forte ces temps ci .
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MessageSujet: Re: < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's]   < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's] EmptyDim 8 Nov - 12:01

    Il avait tenu bon. Evitant de s’endormir, cette simple idée le répugnant. On s’endormait pas dans une situation pareille, fallait rester les sens en éveil, réfléchir à un moyen de se barrer d’ici. Mais son cerveau était loin d’être en état de fonctionner. Il avait l’impression que des fourmis carnivores lui bouffait chaque neurone un par un, avant de venir se loger dans ses membres ankylosés. Le mâle soupira, épuisé, et finalement il s’endormit à son tour. Un sommeil léger mais qui lui fit un bien fou, dissipant les effets de la drogue et le lavant de toute impureté qu’on lui avait injecté. Il ne se réveilla que lorsque la camionnette s’arrêta pour de bon. Le moteur fut coupé et Usual se redressa lentement, évitant de se pendre le haut de la cage dans la tête. A ses cotés, la demoiselle s’était évanouie pour la 3ème fois déjà, c’était pas bon signe. Si ça continuait il devrait l’aider à nettoyer ses plaies. Mais il n’eu pas à le faire car les portes du coffre s’ouvrirent. Le husky se redressa, jetant un regard noir à l’homme en blouse qui s’approchait. Celui-ci ouvrit la cage et notre mâle s’élança. Il savait que sa tentative était vouée à l’échec, mais plutôt crever que de ne rien tenter. Sa gueule garnis de crocs puissants fusa, tentant de se refermer sur le bras à découvert de l’homme, qui lui affligea une claque monumentale en esquivant le coup. Le canidé heurta le fond de la cage dans un bruit sourd. Bordel soit cet homme était très fort, soit la drogue n’était pas entièrement partit. Une chaîne vint alors s’enrouler autour de sa gueule, et il fut réduit à l’impuissance.

    L’homme s’approcha alors de la demoiselle et se mit à panser ses plaies, délicatement. Elle dormait profondément et ne se rendit compte de rien. Bien vite elle se trouva avec plusieurs pansements blancs, qui se teintèrent légèrement de sang. L’homme en blanc retira alors les chaines de la demoiselle pour lui en remettre une seule, un bracelet au niveau de l’antérieur qui la reliait à un autre bracelet qu’on me passa. Ce ne fut qu’a ce moment là qu’on me retira mes autres chaînes, en finissant avec précaution par celle qui entravait ma gueule. L’homme referma précipitamment la cage, et repartit en fermant le coffre de la camionnette, nous replongeant à moitié dans la pénombre. Et le moteur vibra de nouveau, et les voila repartit en direction d’un lieu inconnu. Le canidé observa la chaîne qui les reliait, et s’y attaqua. Il planta ses crocs dedans, tentant défaire des maillons, de les briser ou tout autre chose susceptible de les libérer. Mais rien… ses crocs semblaient juste effleurer le métal, ne lui infligeant que de frêles coupures. Et merde… Le mâle tenta de réfléchir à un moyen mais abandonna bien vite. Il n’en pouvait plus, alors lentement il s’endormit pour de bon.

    Il fut réveillé brutalement quand la demoiselle tira sur la chaîne qui les reliait, embarquant ainsi l’husdyr qui poussa un grognement boudeur. Bordel, l’avait-il dérangée quand elle dormait et s’évanouissait ? Non ! Alors elle pouvait en faire de même. Soupirant, le canidé se colla à la paroi de la cage, mettant ainsi le plus de distance entre lui et la donzelle, sans pour autant tendre la chaîne qui les reliait au maximum. Le silence s’installa, brisé par les sauts de la camionnette ou par le moteur braillant qui accélérait brutalement. Ayant l’impression d’être un vulgaire sac à patates qu’on balançait en tout sens, Usual jeta alors un coup d’œil à la demoiselle. Il n’hésita pas.


    - ça va mieux ?

    Sincérité. Légère inquiétude, masquée. Question réelle. Car après tout ils étaient dans le même merdier, autant essayer de pas se prendre la tête avec l’autre, c’était ce qu’il y avait de mieux à faire dans leurs intérêts à tout les deux. Usual observa alors une araignée qui rampait sur le sol de sa cage. D’une légère pression de la patte, il s’écrasa, créant ainsi une mini tâche verte. Le voyage lui paraissait interminable. Il n’était plus fatigué, mais si ils parcouraient un kilomètre de plus il allait vraiment se rendormir. Il était pas fait pour les longs trajets sans bouger. Et dans cette cage trop petite, il sentait des fourmis lui titiller ses membres ankylosés. Alors il reposa de nouveau ses prunelles d’acier sur la demoiselle. Silencieux.
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MessageSujet: Re: < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's]   < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's] EmptyDim 8 Nov - 14:59

      Lorsque je bougeais ne serais ce que d’un centimètre , la chaîne qui me reliait au chien lui transmettait chaque mouvement que je faisons , même s’il était des plus infimes . c’était monstrueusement agaçant . Tout comme lui j’avais besoin de bouger , surtout après cette veille prolongée . Après l’avoir traîné sur deux centimètres , je réalisais de ce que je faisais et il réagit en récupérant brutalement le terrain perdu , partant se coller contre la grille de la cage . Je laissais couler , silencieuse , et lentement , me redressais . Ma tête tourna , je vacillais , et crus un instant que j’allais retomber aussi sec . Mais je parvins a me stabiliser en position assise , et restais la , inerte , la tête basse et la gueule ouverte , buvant l’air a pleine gueule . Patientant , attendant vainement que mon mal être se passe .

      En attendant , yeux fermés , je réfléchissais . Cela ne dura pas longtemps . A peine eus je commencé a débattre sur la question d’ou nous allions ou étions , que la migraine me repris . Je jouais donc a un jeu simple et enfantin : j’humais les odeurs qui m’arrivaient , et les analysais pour en déduire sommairement ou nous allions . En premier lieu , ce fut mon odeur , celle du male et du sang . Celle de l’essence et des hommes , et cette du métal brûlant dont était constituée la camionnette . L’odeur acre et forte du cuir usé , aussi , et celle de nourriture . Je me consentais . Je reconnaissais l’odeur de la nourriture pour humains , mais aussi celle immonde , de la pâtée en boite . Je préférais encore manger des ordures , mais savoir qu’ils pensaient nous nourrir bientôt était une consolation . En effet si la pâtée n’avait pas quitté les boites , je n’aurais pas pu la sentir . Ils devaient nous préparer de quoi nous sustenter donc .

      Je repartis sur mon examen des alentours . Etrangement , je sentais la route brûlante , et des plantes séchés . L’air pulsait sourdement , violemment , comme lorsqu’il faisait trop chaud avant un orage . Ou allions nous ? Qui étaient ces hommes ? D’après mon examen superficiel , nous avions quitté les terres pluvieuses des chiens et des chats pour partir vers une région plus chaude . J’avais du dormir une bonne journée donc . Et vu les tremblements du male , sans aucun arrêt . Il n’avait pas pu se dégourdir et manger . En revanche il y en avait eu un arrêt pour me panser . Soulagée de pouvoir réfléchir ainsi a tête reposée , je laissais mes antérieurs se relâcher , et glissais doucement au sol , avant de me rouler en boule , ne pouvant pas m’éloigner suffisamment pour ne pas toucher le male . Tant pis , il faudrait faire avec , ni lui ni moi n’avions le choix .

      • Ça va mieux ? •

      J’ouvris lentement les yeux , et tournais la tête , le regardant avec attention . Il était clair que notre semi duel était oublié . Il fallait se supporter et même plus , pour passer le temps dans cette cage . Oh , je ne doutais pas un instant de mes capacités et des siennes a rester silencieux sans bouger dans cette cage minuscule , mais il était certain que tout serait plus agréable avec une bonne entente . J’oubliais donc volontiers nous différents , pour réfléchir a sa question : si j’allais bien . Disons que comme je ne m’écroulais plus au moindre mouvement et que j’avais cessé de me vider de mon sang , et qu’en plus il ne semblait pas d’une humeur massacrante , j’allais relativement bien , en faisant exception de mes blessures bien entendu .

      » Comme un chien écrasé .. Et toi ? »


      Il était forcement la parce qu’il s’était porté a mon secours .. Or , c’était formidablement idiot compte tenu du moment sur lequel nous nous étions quitté , et de son attachement a mon égard . tout au plus je l’avais légèrement intrigué , mais nous n’étions même pas amis . Il avait voulu jouer au preux chevalier et s’était fait capturer . C’était bien sa veine ! J’eus un sourire en détournant mon regard , songeant qu’il n’était pas prêt d’être aussi chevaleresque la prochaine fois , quand il croiserait une demoiselle en détresse .

      Fermant les yeux en reposant ma tête sur le sol , je réfléchis a ce que j’aurais fait ne pareil cas . S’il s’agissait d’un inconnu , chien comme chat , j’aurais agi . Et n’ayant absolument rien contre les hommes , j’en aurais certainement défendu un , si je voyais un innocent se faire battre par d’autres bipèdes , ou attaqué par des chiens et chats . En revanche , étant très loyale , je me refusais d’aider un coupable . S’il fallait mettre a mort un meurtrier , je le faisais sans aucun remords . il avait tué , on le tuait . Pourquoi avoir de la pitié ? si il n’y avait pas de raisons valables pour justifier son acte et le pardonner , il ne méritait rien d’autre que la mort . Quand a Usual .. Il me fallut constater que je l’aurais aidé tout comme il l’avait fait . Moins impulsivement bien sur , je n’aurais pas débarqué virilement comme il l’avait fait , mais j’aurais réfléchi : je me serais glissé dans le coffre ou la voiture , ou aurait trouvé le moyen de faire courir les hommes a mes trousses pour qu’il se libère , ou au pire des cas les semer dans les ruelles , puis revenir l’aider , ou plutôt vérifié qu’il s’était bien évadé . Même si j’avais quelque chose contre un individu quelconque , je ne pouvais pas rester la sans rien faire . il avait agi de la même façon que moi . Je lui lancais un regard qui en disait long sur le cheminement songeur dont j’avais fait preuve . Aurait - il besoin de mots ?

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MessageSujet: Re: < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's]   < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's] EmptyDim 8 Nov - 16:09

    Le canidé resta silencieux, continuant d’observer ce qui l’entourait même si le coffre dans lequel il se trouvait se résumait bien vite. Une cage, étroite, dans laquelle on les avait balancés. Autour d’eux, des caisses, la plupart étant vide et d’autre contenant des seringues et fusil. Chic. Le mâle retrouva d’ailleurs le fusil à fléchette qui l’avait condamné à l’impuissance pendant une bonne journée. En effet, voila une journée qu’ils étaient dans cette cage. Relié à la donzelle par une chaîne dont il se serait bien passé. Mais maintenant qu’il y pensé, il préférait ça à l’ensemble de chaines qui lui avait muselé la gueule plus efficacement que tout autre chose. D’ailleurs on en voyait encore les marques, d’un rouge vif. Claquant de la gueule dans le vide, voulant ainsi remettre ses crocs en état de marche. Il observa de nouveau ce qui les entourait. Dans un coin, le plus loin possible de leur cage, se trouvait du pâté. Il venait juste de le remarquer. L’odeur le frappa alors de plein fouet. Il crevait la dalle… mais manger ce truc était au dessus de ses forces, si jamais on lui donnait ça alors là… il hésiterait oui. Il n’allait pas se laisser mourir de faim non plus, mais quelle honte de s’abaisser à manger de la pâté pour chien de salon. C’était le déshonneur suprême à ses yeux. Usual se tourna alors de nouveau vers la demoiselle qui, à sa grande surprise, lui répondit franchement et lui retourna même la question. Elle avait conclut la même chose que lui, ils leurs faillaient oublier leurs différents pour s’en sortir. Ou du moins pour rendre leur situation plus agréable, pour eux deux. Et donc elle lui répondit qu’elle se sentait comme un chien écrasé. Bah tiens. La remarque le fit légèrement sourire.

    - Comme un chien ayant eu sa dose de produits illicites.

    Enfin, maintenant ça allait mieux mais il avait toujours cette sensation de malaise qui ne le quittait pas vraiment. Et a chaque virage, la tête lui tournait et lui filait une migraine du diable. Et sans la quittait du regard, il put alors lire en elle. Il se surprit en se rendant compte qu’il ne l’avait pas voulut, elle lui avait juste montré ce qu’il avait le droit de voir. Il n’avait pas eu le loisir de lire en elle pour l’agaçait, ou pour en apprendre plus. Non. C’était de son plein gré. Cela le frustrait un peu, mais au final il oublia cette frustration passagère pour analyser le cheminement de la demoiselle. Et ce fut également en silence, qu’il lui « répondit ». Non il n’avait pas vraiment fait le héros… ce n’était pas pour une quelconque gloire ou autre. Mais plutôt parce que le contraire lui était inconcevable. Etre un héros ne l’intéressait pas, mais être un lâche doublé d’un pleutre, il le supporterait encore moins. Hors de question d’abandonnait ainsi quelqu’un, surtout qu’elle s’était pris une voiture quand même. Et puis c’était une chienne, raison de plus. Avec un chat il aurait peut être hésité… en fait non. Il n’aurait abandonné personne, à moins de vraiment haïr cette personne. Mais après si il s’était fait avoir, c’est qu’il n’avait pas été assez prudent. Il avait voulut se glisser sur le coté, mais un homme s’était retourné et inconsciemment avait pointé sa lampe torche sur lui. Il s’était fait grillé oui, mais pas par un manque de finesse non… par manque de bol plutôt. Enfin bref.

    Silencieux, le chien s’apprêtait à poser une autre question mais il n’en eu pas le temps. La camionnette s’arrêta et les deux canidés furent plongés dans un noir complet. Retenant sa respiration, Usual tendit l’oreille. Il entendait les portes qui claquaient, des bruits de pas et enfin la porte du coffre s’ouvrit. La lumière du jour l’aveugla l’espace d’une seconde, en tout cas il fallait agir. Jouant la comédie, le mâle bicolore joua les malades, se faisant épuisé aux yeux des hommes. L’un d’eux considéra ainsi que tout était acquis et manqua de prudence, ouvrant la cage il tenta de s’emparer doucement d’Usual, comme si il s’agissait d’un chiot inoffensif. Et il le paya cher lorsque la gueule de l’animal se referma dans un claquement sec sur sa main, la lui déchiquetant sans hésitation. Un autre homme arriva et donna à notre husky une baffe monumentale qui le propulsa à l’autre bout de la cage. Le premier homme venait de perdre 3 de ses doigts. Dans un grondement rageur il passa une chaîne autour de la gueule de notre husky, le serrant plus de coutume pour le punir. On percevait à peine les grondements haineux d’Usual. Puis la demoiselle eut le droit également à une chaine autour de la gueule, la muselant.

    Ils furent alors tirés à terre, trainés comme de vulgaires serpillères avant d’être balancé dans une nouvelle cage. Toute aussi étroite, ils furent projetés contre la paroi, et le canidé se prit la demoiselle dans le ventre. Là on leur retira de nouveau les chaînes avant de refermer la cage qui claqua bruyamment. Soupir… Usual gronda et sa mâchoire claqua dans le vide, toute engourdie. Ce ne fut qu’a ce moment là qu’il remarqua les gouttes de sang qui perlait au niveau de sa joue. La baffe avait été si violente que désormais il saignait légèrement. Les prunelles d’acier du mâle se teintèrent d’un éclat brûlant, brillant d’une haine contenue. Il allait se venger, ça oui. Il n’avait jamais aimé les hommes, il avait toujours vécu loin d’eux, alors il n’hésiterait pas une nouvelle fois à les blesser. Voir à les tuer si il le fallait et si l’occasion se présenter. Il se tourna alors vers la demoiselle, jetant au passage un bref coup d’œil à la chaîne qui les reliait toujours ensemble. Il n’avait pas fait attention à l’endroit où il se trouvait désormais. Peut être est ce mieux ainsi…
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MessageSujet: Re: < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's]   < La lutte de la raison sur nos convictions... > [Sixtine's] EmptyMer 11 Nov - 17:49

      Comme un chien dopé ? Tu m’étonnes . J’esquissais un sourire , imaginant fort bien ce qu’il avait pu endurer . En revanche lui n’avait pas manqué de se vider de son sang et de pouvoir repeindre avec le coffre entier . J’avais donc une impression de supériorité face aux malheurs endurés , et méritais justement le titre de plus malheureuse du duo . Tu parles d’une récompense . Je fermais les yeux , et replongeais dans l’oubli .
      Les rêves eux , ne mordaient pas .

      Ce fut un hurlement qui me réveilla .
      Je crus un instant qu’on me déchirait es tympans a coups de cutter . Effrayée , j’ouvris les yeux pour les refermer aussi sec . La lumière du plein midi était beaucoup trop violente après cette veille prolongée dans le noir le plus complet . Je mis un certain temps a m’y habituer , et a ne plus distinguer des silhouetter floues et luminescentes . Peu a peu mon regard s’aiguisa , et je vis Usual refermer sa gueule a plusieurs reprise sur une seule et même main , sectionnant a chaque claquement de mâchoires, un doigt .
      Dégoûtée , je me redressais en vacillant , évitant de m’éclater le menton en retombant comme une fiente sur le béton de la cage , et cherchais a comprendre la situation . Bien , visiblement , la cage était ouverte , le terminus était bel et bien atteint . Le male avait voulu jouer son héros et il se faisait actuellement molester par un homme , après qu’un autre ait muselé le chien . On fit brutalement de même avec moi . Docile , je me laissais ballotter comme une poupée de chiffon , et l’homme qui m’avait en charge le comprit bien vite . Il se mit a me caresser , un léger frôlement provocateur au sommet du crane , comme s’il n’attendais que je bondisse pour m’en coller une . Malheureusement pour lui , j’appuyais ma tête contre sa main , levant ers lui un regard chocolaté . Il fut nettement surpris .

      « Hey les gars , on a chopé autre chose que deux clébards ! »
      « Tu m’étonnes , une chienne de bourges ça »
      « Et racée avec ça , faites y gaffe elle vaut du fric »


      Et je ne pus m’y empêcher . Je jetais un regard narquois au male qui se débattait comme un chaton enfermé dans une boite en carton . Moi , je n’avais eu qu’a faire ce qu’on m’avais toujours rabâché : être belle et se taire face aux hommes , et on me considérait comme une reine .
      On me mena jusqu'à la cage ou Dark fut balancé , et fatalement attachée a lui , je partis avec , lâchant un glapissement surpris , pour venir m’exploser .. Contre son ventre . Aouch .

      « Faites gaffe a la petiote , que l’autre la bouffe pas »
      « J’vais chercher une autre cage »


      Petiote ? Je me redressas et m’ébrouais , puis me tournais vers Dark , interrogative . Il s’était pris une belle volée . Je grinçais des dents rien qu’a le voir . J’ouvris la bouche pour lui demander comment il se sentais - et m’excuser de l’emmener dans ce véritable traquenard - quand un homme revint avec une autre cage . Je notais avec amusement qu’elle était largement plus grande que celle que nous occupions actuellement .. A deux . Et devinais que si on m’embarquais ailleurs , le male était fichu . On allait le dresser a coups de gourdin , en faire un chien de garde qu’ils revendraient , en vantant son agressivité . Il devrait se soumettre . Car ces filous étaient doués , ils ne tuaient jamais un chien . ils le battaient tellement que la bête , malade de souffrance et terrorisée , finissait par abdiquer . L’esprit était peu être incassable face a la liberté , mais le corps lui , était fragile face a la douleur . Je me mordillais la langue , puis poussais la tête du chien d’un coup de nez . Il entrouvrit les yeux , l’air sonné .

      « Si tu veux sortir d’ici vivant , joue au bon chien de riches . C’est a toi de choisir si tu préfères garder ta dignité ou ta liberté . »
      « Dolly ! Viens la ma fifille ! »
      « Do .. Dolly ?! »
      « Je vais pas l’appeler Minette merde ! »
      « Dolly c’est merdique comme nom ! »
      « Ah , ta gueule »


      J’avalais ma salive , refilais un coup de museau au husky en guise d’adieu , de pardon , de courage , bref de ce qu’il voulait , avant de me retourner , oreilles dressées et yeux pétillants , poussant un glapissement .. qui honnêtement me fit honte .

      « T’entends ? elle devait s’appeler comme ca avant ! »

      Ouii , bien sur . il était a fond dans son délire le gars . Le grattais la porte de la cage , enthousiaste a l’excès . Le baraqué s’avanca , et fit coulisser la porte.

      « ATT.. Trop tard ! Ah bah c’est malin ! »

      Eh oui , j’étais dehors . J’alignais quelques foulées dans l’air surchauffé , embrassant les lieux du regard . Nous étions dans un immense hangar , ou s’alignaient une cinquantaine de cages , certaines occupés . Les chiens , et c’était surprenant , étaient tous très silencieux . Ce n’étaient que d’énormes molosses . Immédiatement je songeais a Dark .

      « Merde .. Dolly , AU PIED ! èwé »
      « TU CROIS QU’ELLE VA t’ECOUTER ESPECE DE BAT… »


      D’un trot souple , j’étais revenu vers les deux hommes éberlués , et remuais la queue d’un air nonchalant . Je vins me presser contre la jambe de celui qui ne nommait Dolly , et tirais une langue rose , jetant un regard perfide a l’autre .
      Dans ta gueule …

      « Bon , fous la dans la cage »
      « Jvais parler d’elle au chef’ , elle m’écoute ça ferait un bon exemple pour les clebs »


      Je me glissais dans la cage spacieuse sans faire d’histoires , sans que l’homme baraqué ne cesse de me parler et vanter mes mérites . Nonchalamment couchée , je sentis qu’on poussait la cage sur une plaque a roulette , puis m’éloignais du hangar . Je dressais alors les oreilles , et jetais un regard au husky avant que je ne le perde de vue . Tu piges maintenant ? Joue au parfait crétin et on aura même pas besoin de s’échapper , ils nous laisseront en liberté .
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